Par chance, il y avait un mariage traditionnel polynésien l'après-midi et nous avons pu voir les parures qu'allaient porter les mariés, ainsi que le fare (maison) de leur nuit de noce.
Parure du marié Parure de la mariée
Photos 250 251
Nous connaissions la coutume du collier de fleurs offert par les hôtes à l'arrivée de leurs amis;
mais nous avons été autant surpris qu'émus par les colliers de coquillages que Patrick, Jackie, leur fils Jonathan, et 2 de ses amis nous ont passés autour du cou à l'aéroport de Raiatea.
Depuis nous les avons mis à chaque repas et pris de belles photos avec, le soir à l'hôtel.
Arrivé à Faaa, l'aéroport de Papeete, nous avons loué un petit 4x4 (Suzuki Jimmy) avec l'intention de traverser l'île du Nord au Sud, mais je n'avais pas prévenu Michèle qu'il faudrait passer
plusieurs rivières à gué.
Ce matin lundi 4 juin, nous voilà partis vers le Nord puis vers l'Est. En se renseignant auprès des gendarmes rencontrés en route, nous apprenons que nous ne pouvons pas traverser totalement
l'île car des éboulements ont eu lieu et que le tunnel situé au milieu de l'île est en cours de réparation jusqu'à fin juin.
On commence par longer l'océan du côté Est de Tahiti:
Nous décidons de monter jusqu'au restaurant d'altitude voir le site archéologique de Mahaiatea
Petit arrêt pour admirer les cascades et nous voilà rendus devant un passage à gué assez "chaud " à traverser.
Celui sur la photo n'a bien sûr rien à voir avec ce que nous avons traversé; il ne s'agissait que du premier radier.
(Le radier est un passage cimenté plat et surélevé qui croise le lit d'une rivière; il est régulièrement submergé par quelques centimètres d'eau).
Dire que Michèle était à l'aise serait une litote.
Après ce passage le chemin devint carrément piste et nous rencontrons des baigneurs à qui nous demandons notre chemin. Probablement pour rigoler (mais nous ne le saurons jamais) ils nous disent
que l'on peut encore aller un peu plus loin. Devant un franchissement de rivière à travers de gros cailloux dans plus de 30 cm d'eau, Michèle déclare forfait et veut absolument que nous
rebroussions chemin, d'autant plus que l'assurance ne couvre pas les passages de gués. Le risque n'étant pas nul, je cède et nous faisons marche arrière.
Des ouvriers rencontrés nous ont dit que le site archéologique était tellement petit que nous étions passés devant, sans le voir, et que la bonne route pour traverser l'île était fermée par
des éboulements, ce que nous savions déjà.
Finalement, nous optons pour faire le tour de Tahiti par la côte.
Ici, comme dans beaucoup d'îles les cocotiers sont cerclés d'aliminium afin d'enpêcher les rats de monter manger les noix de coco. Nous croisons sur notre chemin des fameux chiens "jaunes"
peints par Gaugin qui se prélassent au milieu de la route.
Arrêt au trou du souffleur. Il s'agit d'une grotte dans laquelle les vagues en s'y engouffrant compriment l'air et cet air comprimé resouffle la vague en un jet puissant.
Une autre partie de l'air ainsi comprimé rejaillit à travers un interstice dans la falaise et projette sur les passants un puissant jet d'air. A ne pas manquer.
Le musée Gauguin ne présente aucun intérêt car il n'y a pas d'oeuvres majeures présentées, juste un résumé de la vie du maître.
Quant aux grottes on ne peut pas y pénétrer, juste les photographier. Boff.
Finalement nous arrivons à notre Sofitel assez tôt pour nous baigner, moi dans le lagon, Michèle dans la piscine.
Pour notre dernier repas sur terre nous nous faisons beau en étrennant de nouvelles tenues locales.
Dernier bain du soir... espoir !!
Nous rentrons boucler nos valises car demain 5 juin nous embarquons sur le Tahitian Princess.
J'espère que le Wi-Fi marchera et que je pourrais continuer à vous envoyer des articles, sinon il faudra patienter jusquà notre arrivée à Honolulu le 17 juin. Mais vos commentaires que nous
lisons avec beaucoup d'intérêt nous manqueraient cruellement.
Ce matin dernier bain dans le lagon, puis nous allons passer par l'aéroport rentre notre Jimmy chez Hertz, et nous faire accompagner au quai d'embarquement de Papeete.
Nous avons fait le plein de souvenirs et nous allons profiter de nos 2 fois 2 jours en mer pour organiser un petit concours entre les abonnés à ce blog, qui sera doté de cadeaux. Ce sera
l'occasion de faire ma première news letter.
à suivre ...
Aujourd'hui samedi 1er juin, c'est jour d'élection en Polynésie. Il ne faut pas manquer ça.
Pour que tout le monse s'y reconnaisse, les bulletins sont en couleur.
Les deux grandes formations sont les indépendantistes en bleu et les autonomistes en Orange.
La cohabitaion est pacifique et les voitures arrivent chamarées comme des arbres de Noël avec les drapeaux flottant à tout vent.
Il y a bien sûr de la musique et un air de kermesse.
Certains viennent en transport en commun appellé "truck" sorte d'autobus en bois monté sur un camion:
Nous sommes rentrés juste avant une grosse averse, et quand il pleut, il pleut.
Non, ma pellicule photo n'est pas rayée, c'est l'eau qui tombe. Et après la pluie l'arc en ciel et le soleil.
Pour notre dernière soirée et notre dernier repas de dimanche midi, Patrick s'est surpassé en cuisine avec samedi du mahi-mahi et du tazar (deux poissons comparable respectivement à de la daurade
et de l'espadon) à la vanille maison suivi de papayes gratinées au four avec du lait de coco.
Puis le dimanche nous avons clotûré en beauté avec une paella et tarte à la banane maison.
Quand on vient de passer une semaine aussi merveilleuse en compagnie d'amis aussi délicats que charmants, c'est toujours dur de devoir se séparer. Mais on sait une chose: On reviendra fêter un
grand anniversaire dans 2 ans avec eux, et nous les attendons à Marseille pour leur prochain passage.
Un dernier coup d'oeil sur leur terrasse et en route pour l'aéroport vers Tahiti.
Au revoir....Raiatea (pour quelques jours seulement)
à suivre
Ce vendredi 31 mai, était réservé par Patrick et Jackie (qui nous a accompagné) auprès du seul guide, Andrew, faisant remonter le cours de l'unique rivière navigable, le Faaroa.
Départ de l'enbarcadère:
Michèle savoure déjà le plaisir d'avoir une légère brise lui caresser le visage.
Un peu de papotage entre nos deux amies qui ne s'étaient pas vues depuis plus de 30 ans, le tout entre deux ondées polynésiennes, c'est à dire de très courte durée (car nous sommes en saison
sèche, c'est l'hiver).
Puis on arrive à l'entrée de la rivière et le calme s'installe:
Et plus on avance en eau douce moins on a l'impression de se trouver en zone tropicale. L'eau est tellement transparente que l'on voit les anguilles au fond:
Sous les arbres, la pirogue navigue moteur au ralenti aupoint d'entendre les branches murmurer sous le vent léger qui s'est levé:
Puis retour en passant par Taputapuatea (Tapu, qui se prononce tapou veut dite tabou et répété cela signifie très sacré, atea voulant dire : lieu) que l'on va aborder cette fois par la mer après
être passé devant une ferme perlière et une église traditionnelle:
Et enfin pour finir notre longue balade Andrew nous a amené le plus près possible de la barrière de corail afin de nous faire voir comment ce muret vivant abritait le lagon et l'île, et nous
avons fini par une baignade sur un joli motu:
Demain nous attaquons le dernier jour à Raiatea, et nous allons voir comment se passe un vote dans les îles.
En effet, c'est avec une semaine d'avance que les polynésiens sont appellés à se rendre aux urnes afin d'élire les 2 députés qui vont représenter la Polynésie française à l'assemblée nationale.
à suivre...
En Polynésie la bonite ne se mange pas car ils estiment son goût trop fort (les délicats !) et ce poisson ne sert qu'à préparer des appâts pour la pêche aux rougets dans le lagon.
Le soir de retour de la pêche, après avoir lavé le bateau, nous sommes allés dîner chez Jean-Luc qui nous a présenté sa famille chinoise.
Maison magnifique, cuisine de 30 m², séjour de 50 m² donnant directement sur le lagon avec un petit bateau amarré pour se balader. Il faut dire que c'est l'une des plus grandes familles de
Raiatea.
Il y avait à manger pour une bonne vingtaine de personnes et nous n'étions que 7.
Une surprise nous attendait: Jean-Luc avait pu récupérer le coeur d'un jeune cocotier abattu par un bulldozer qui défrichait un terrain à bâtir. Le goût est beaucoup plus tendre et délicat que le
coeur de palmier et cette denrée n'est pas en vente dans le commerce car on n'abat pas les cocotiers en général.
C'était donc une première pour nous, les autres convives racontant à quelle occasion ils en avaient mangés la dernière fois. Un vrai régal, comme tous les plats chinois délicatement
préparés.
Comme ce coeur de cocotier était grand nous sommes repartis avec une bonne cinquantaine de cm.
Le cocotier se coupe soit en rondelles fines soit en frites et mis avec une vinaigrette légère.
Cette journée harassante pour les muscles mais enrichissante sur de nombreux points, s'est donc terminée très joyeusement. Une bonne nuit de sommeil et nous serons fins prêts pour remonter la
rivière Faaroa.
à suivre
Ce jeudi 31 mai, c'est le grand jour pour partir au large à la pêche au gros.
Arrivée au port pour repérer le bateau, l'un des mieux équipé du port, en particulier au niveau des moulinets de 25 cm de diamètre, qui sont les plus performants du marché.
Préparation des cannes avec des leurres fabriqués par le propriétaire chinois du bateau qui s'appelle Jean-Luc. Moteur: ça tourne !!
Et nous voilà parti, à travers le lagon, puis traversant la passe la plus proche du port, pour arriver en plein large.
Et là on passe des heures en regardant tour à tour les 5 lignes dont les leurres sont entre 5m et 20 m du bateau, et le vol des oiseaux. En fonction de leur nombre et de leur altitude on
détermine le type de poisson qu'il y a dessous, car les oiseaux mangent des petits poissons qui sont également la nourriture des gros.
Vers 13h pause déjeuner, mais sans arrêter le bateau qui continue à filer ses 15 noeuds.
Le repas purement tahitien s'appelle le Fafaru (prononcer Fafarou), il se compose de tranches de poissons crus (pour nous c'était du marlin (l'une des races d'espadon) de 5 mm d'épaisseur mariné
depuis le matin dans un jus préparé plusieurs jours avant de têtes de poissons et de crevettes. Spécial ! Mais pas mauvais du tout. Comme légume pour accompagner on met du taro (l'équivalent
polynésien de nos pommes de terre). Le tout est trempé dans une sauce à base de noix de coco fermenté. Et bien sûr ça se mange avec les doigts.
Après on se sent vraiment dépaysé. L'équipage composé du propriétaire chinois du bateau (Jean-Luc, prénom bien chinois) de son neveu, d'un ami tahitien et de Patrick pensait que j'allais manger
le sandwich préparé par Jackie. Je me suis aperçu que ça leur faisait plaisir de me voir manger comme eux.
Un petit coup de Hilano (bière locale) pour finir, et c'était reparti pour scruter l'horizon.
Puis au moment où je me demandais si je n'allais pas en profiter pour rentrer dans la cabine intérieure faire une petite sieste, tout d'un coup un grand cri: HOOK-UP, HOOK-UP !! (qui
signifie "crocheté") suivi de HAURA , HAURA (prononcer "Ah - ou - ra" ce qui veut dire "Espadon".
Là, c'est comme Starsky et Hutch, branle bas de combat, le poisson estimé à 2m de long et 50 kg une fois mordu à l'hameçon s'est barré à 400m du bateau. Il faut donc stopper le déroulement de la
ligne, puis commencer à le ramener doucement. Pendant ce temps là les autres membres de l'équipage s"affairent à ramener les 4 autres lignes pour ne pas qu'il y ait d'interférence avec la ligne
de l'espadon.
Il faut ensuite ramener cette ligne sur le porte canne situé au milieu du bateau et installer celui qui va travailler le poisson dans le fauteuil. Vu le chambardement que cela procure sur les 6
m² de la plate-forme arrière du bateau, il n'était pas question de faire des photos, d'autant plus que l'on m'a fait l'honneur de me laisser ramener la bestiole à bord.
Je ne comprenais pas ce que la locution "travailler le poisson" signifiait vraiment. Ce n'est qu'installé dans le fauteuil, sanglé comme pour un décollage, (mais surtout pour éviter que ce moi
qui décolle et aille rejoindre l'espadon) que j'ai pris conscience du boulot qui m'attendait.
La ligne étant au départ à une longueur de 20m du bateau, j'avais beau mouliner comme un fou, je ne voyais jamais cet espadon arriver. Ce n'est qu'après 1/4 d'heure d'effort, et les biceps en
compote, que Patrick m'a dit "Aller il ne reste plus que 100 m à remonter".
Et chaque mètre devenait de plus en plus dur à mouliner, surtout qu'il ne faut jamais laisser la ligne sans être tendue. J'étais finalement bien content d'avoir mangé le Fafaru plutôt que mon
sandwich, car j'avais besoin de toutes mes forces.
L'espadon à fait un petit saut hors de l'eau et les "pro" de la pêche ont alors estimé sa taille à 2,5 m de long et 60 à 70 kg. Et je mouline, et je mouline.
Puis tout d'un coup, alors que l'espadon n'était plus qu'à 5 m du bateau, et que les autres partenaires de pêche tenaient la gaffe pour le hisser à bord, l'espadon espiègle voyant qu'il avait à
faire à un popaa débutant à fait un grand saut hors de l'eau.
Surpris, j'ai arrêté de mouliner, la ligne s'est détendue et dans une superbe cabriole, l'espadon s'est décroché tout seul, nous rendant même le leurre, et est allé raconter sa bonne fortune à
ses copains.
Bien que tout le monde m'ait réconforté en me disant que ça arrivait aux meilleurs, et chacun de raconter le plus spectaculaire des décrochages, je sentais bien que la déception était grande.
Mais la pêche continue et rien n'est perdu tant qu'on n'est pas rentré au port.
Mous avons vu tour à tour les bans de marlins, puis de thons qui passaient un oeil pour venir me faire un petit coucou, mais j'étais vraiment déçu pour l'équipage de leur avoir fait perdre une
aussi belle pièce.
Finalement vers 16h, nous avons opté pour un changement de taille de poisson et nous contenter de la pêche à la bonite. Canne en main plus petite, je recommence à tremper mon bout de ligne.
Quelques minutes après, touche, et re-moulinage; c'est quand même plus facile car les bonites ne font que 50 cm de long, mais ne se laissent pas faire et sont très nerveuses.
Et là rebelote, alors que Patrick avait remonté sa première bonite, j'ai laissé se décrocher la mienne.
A croire que je ne suis pas fait pour ça. Mais sur le métier il faut remettre son ouvrage, et je me faisais un point d'honneur à en remonter au moins une.
Ce qui a fini par arriver, enfin. Ouf !!
J'aurai au moins quelque chose de positif à raconter en arrivant au port.
Le soleil commençant à rejoindre l'horizon, dernière touche. Je m'applique, et nouvelle "cata": je me retrouve avec le moulinet dans une main et la canne dans l'autre. Je hurle "Au secours" et
aussitôt une main serviable saute sur le fil, et remonte à mains nues le poisson dans le bateau. On m'explique alors, qu'il faut tenir avec la main gauche la canne à hauteur du moulinet afin
qu'il ne se désolidarise pas de la canne.
Personne n'ayant proposé de me jeter à la mer, vu mes compétences en matière de pêche, je finis la journée en faisant ce que je fais encore le mieux (et encore je ne suis que débutant): des
photos.
Regarder le soleil se coucher sur cette journée fertile en rebondissement, a relaxé tout le monde.
Je sens que ce soir je vais bien dormir, et j'espère ne pas trop rêver d'espadon !!
Demain sera plus cool, Patrick et Jackie nous ont prévu une remontée en pirogue de la seule rivière navigable de l'île. Un peu de repos va nous faire du bien.
à suivre...
Ce mercredi 30 mai, tout le monde est sur pied pour partir vers le mont Tapioï, qui paraît-il réserve une surprise lorsqu'on est au sommet.
Mais pour cela il faut d'abord prendre un solide petit déjeuner.
Voici nos hôtes debout de grand matin qui vont s'occuper de nos palais délicats de popaa (continentaux).
Patrick, également maître confiturier, nous pose tous les matins sur la table un plateau contenant des confitures de mangue, de papaye, d'ananas, de carambole, de pamplemousse, et de fruits
de la passion, divers fruits du jardin et chose rare en hiver de superbes mangues fraîches.
Comme brioche, Jackie nous a cuisiné au four les fruits du maïore (prononcer ma - i - orée) qui est l'arbre à pain.
Et pour ceux qui ont encore faim, ou qui veulent du "consistant" il y a quelques "chao-pô" sorte de pain rond farci aux oignons et à la viande hachée.
Un régal. J'ai goûté à tout.
Maintenant, nous voilà fin prêts pour aller digérer tout ça en escaladant durant 1h les pentes abruptes du mont Tapioï. Evidemment, comme je ne me sépare jamais de mon appareil photo, c'est avec
un sac à dos de 6 kg que je démarre.
Tout au lond du chemin nous découvrons de merveilleuses fleurs, dont voici quelques spécimens.
Arrivés en haut, nous découvrons un spectacle extraordinaire. De ce point où est situé la plus haute antenne de radio, la vue est à 360°. On peut voir toutes les îles sous le vent, en particulier
Bora Bora, Tahaa, Huaine (prononcer Hou -ah-inné) et Maupiti.
Bien sûr, nous faisons quelques photos "souvenir" pour immortaliser cet instant.
On devine bien dans mon estomac, les "chao-pô" pas encore digérés. Un dernier regard sur les îles sous le Vent, et retour à Uturoa pour découvrir le port de plaisance et jeter un oeil sur le
mont Tapioï vue d'en bas.
L'après-midi, petite baignade dans le lagon et shopping dans le centre ville d'Uturoa pour me trouver quelques chemises polynésiennes.
Demain jeudi, ça va chauffer, je pars avec des "pro" à la pêche au gros.
Suspense garanti.
à suivre
Certains sont allés sur Internet, voir en quoi consistait le "coup de lagon", mais cette maladie très locale, que l'on retrouve parfois en Corse, n'est pas assez répandue pour qu'une thèse
médicale lui soit consacrée.
Les locaux n'en souffrent pas au même niveau. Le coup de lagon touche surtout les "popaa", c'est à dire les métropolitains.
Il rend les personnes atteintes tout "FIU" (prononcer fi-you) c'est à dire molle comme de la chique, avec une seule envie: s'asseoir devant le lagon et ne plus bouger. Le trop plein de lumière et
chaleur en est le seul responsable. Seul remède, diminuer l'activité physique et déguster un bon jus de fruit à l'ombre, et ça passe en quelques heures.
Nous avons donc changé nos plans (merci surtout à Patrick et Jackie de les avoir modifiés pour nous) et décalé l'ascension du mont Tapioï au mercredi.
Nous avons pu avancer la visite (privée) d'une ferme perlière à ce mardi 29 mai. Ailleurs les explications sont théoriques car on ne sacrifie pas une huître perlière juste pour montrer aux
visiteurs comment on opère;
Nous avons eu ce privilège.
Tout aussi long que pour avoir une belle gousse de vanille, la culture des perles se mesure en années.
Tout commence par aller acheter des huîtres perlières "TE UFI" (ça ressemble à de très grosses Belons), ici, elle viennent des Toamotus.
On les implante dans le lagon puis on place au dessus des collecteurs en plastique (des sortes de chou-chou, mais d'un mètre de haut) où les oeufs des huîtres viennent se loger.
Puis on attache les huîtres sur des cordes comme celles-ci, que l'on change plusieurs fois par an en fonction de la taille des huîtres.
Dès quelle ont une taille de quelques cm on
les entrouvre et on met un noyau rond (appelé nucleus) en nacre provenant d'un race d'huître japonaise à coquille très épaisse.
On introduit également une minuscule lanière de 3 mm de long sur 0,5 mm de large provenant de l'huître choisie pour sa couleur. Cette lanière est découpée
dans le bord de l'huître.
On enferme l'huître dans un sac à mailles très serrées (cela permet de récupérer le nucléus s'il y a rejet) et on la plonge avec ses congénères dans le lagon plusieurs mois:
Lorsqu'elle a une taille importante, environ 10 cm de large on lui retire la perle, mais sans la sacrifier, comme ici.
Nous avons été particulièrement sensible au fait qu'on nous ait montré comment se faisait l'opération en prenant des vraies huîtres et non comme dans toutes les visites de fermes perlières,
organisées par les tours opérators, sur des coquilles d'huîtres vides.
Pour ceux qui veulent en savoir davantage, je pense que le site Internet: http://tahiti1.com/fr/identity/black-pearls.htm leur
donnera satisfaction.
En résumé, la perle noire n'existe pas, car le noir est toujours coloré de bleu, de vert, d'ocre.
Il faut 3 ans pour faire une perle et une huître peut donner dans sa vie 3 à 4 perles, chaque fois plus grosse que la précédente.
Nous avons fait de multiples emplettes dans leur magasin, car comme ce sont des amis de Patrick et Jackie, nous avons eu des prix très intéressants.
L'après-midi a été consacrée a des achats plus raisonnables, cartes postales, chemise tahitienne etc...
Un petit plouf dans le lagon (mais compte tenu du temps qu'il fait en France et particulièrement à Toulouse, nous ne mettons pas de photos de nos barbotages lagonesques; ce serait trop cruel)
pour ne pas perdre la forme, mais avec tout ce que l'on mange, je devrais dire "les formes", et retour à "la maison" en se demandant ce que Patrick allait nous concocter comme dîner.
Une fois de plus pas de déception,
Un chaud-froid de thon et du saumon sur lit de choux chinois maison;
Comme je n'arrive pas ce soir, à télécharger les images en moins de 15 mn chacune, ce sera pour l'article de demain;
Programme des réjouissances de demain mercredi 30 mai: l'ascension du mont Tapinoï.