Enfin une journée de 25h, car le soir on va revenir à l'heure française, et regagner l'heure perdue en
Turquie.
Se lever à 8h, et aller petit déjeuner sur le pont en poupe, c'est le pied.
Tous les matins, 2 œufs au plat, un peu de bacon, et 2 grands verres de lait, puis du melon pour finir,
c'est ce que nous prenons, sauf Michèle cramponnée à son café au lait + croissants.
Mais, aujourd'hui, comme on reste à bord (au moins pour ceux que le suicide par-dessus bord ne tente pas)
on fait "light":
1 seul œuf au plat, avec quelques tranches de pommes de terre frites (mais juste ce qu'il faut) 1 seule
tranche de jambon d'York, et 2 tout petits croissants (mais sans oublier la confiture), ça fera l'affaire.
On a pu tâter le jakusi (enfin je suis le seul qui s'y est risqué, car l'eau y est à 35,6°)
Intenable, sauf pour les italiens, qui s'y prélassent en piaillant comme dans une cour intérieure
napolitaine.
La piscine contient un peu d'eau pour radoucir le chlore qui en compose au moins 80%. Ne
pas dépasser 1 mn si on veut garder son bronzage.
Cette journée en mer permet, aussi, de se familiariser avec des techniques à mettre en pratique pour épater
ses copains:
- Pliage de serviette de table,
- Découpage de fruits et légumes,
-
- Sculpture sur glace (mais ça, on aura oublié quand l'occasion se présentera).
- Réalisation de cocktails
- Cours de cuisine italienne
- Etc…
La soirée à bord était pour la 2ème fois "chicos".
Nous en avons profité pour faire des photos, en jetant un œil sur les réglages des photographes
professionnels qui tous avaient des NIKON.
Puis nous allons au théâtre de 1200 places.
Touis les soirs les spectacles sont différents: accrobates, jongleurs, danses et récital lyrique, etc
...
Un dernier verre au bar central en écoutant la soprano lyrique, et un grand fou rire de nos femmes, plus
tard, direction le karaoké.
Le soir, ayant encore des articles à écrire, et nul en karaoké, j'ai abandonné mes 3 compagnons pour tenter
de regagner seul ma cabine.
N'ayant qu'un sens de l'orientation comparable à celui d'une poule naine, j'ai suivi toute la semaine
Monette, (mais je n'étais pas le seul !) qui aussitôt montée à bord, connaissait tout du Magnifica.
Du pont 5, on sort du restaurant, l'EDERA (dont le nom vient d'une feuille de lierre, veinée de blanc), en
poupe, on monte au pont 13, on traverse la piscine, puis on reprend l'escalier en proue, pour arriver au pont 14, le couloir à droite, et bingo, juste devant ma cabine.
Tout heureux, je sors ma carte magnétique, et … rien.
Le "vert" ne s'allume pas, malgré 3 tentatives.
Seule issue revenir au pont 5, à la réception en poupe, mais attention, à ce pont on ne peut pas traverser
tout le bateau car il y a le grand théâtre qui est sur 3 ponts.
Tant bien que mal, je finis par parvenir à la réception, qui m'explique que j'ai fait un sandwich de carte
magnétique entre mon téléphone portable et mon Nikon, et qu'elle s'est démagnétisée.
Un petit coup dans leur appareil miracle, et me revoici en possession d'une carte "OK".
Reste à remonter dans la cabine.
Pont 5 jusqu'au pont 13, puis retraversée de la piscine, etc…
Hélas, j'ai pris la piscine dans le mauvais sens et je me suis retrouvé dans un ascenseur qui descendait,
et qui m'a largué au pont 7.
Le pakistanais, estampillé "MSC" que j'ai croisé, m'a dit que le plus simple était de revenir au pont 5.
Surpris de me revoir après ¼ h, l'employée du desk, m'a donné un raccourci: prendre par les coursives du pont 5, puis remonter au pont 13, prendre l'escalier etc…
Mais je n'avais pas vu que les coursives du pont 5 tournaient et permettait de faire tout le tour du
navire, si on ne trouvait pas la sortie au bon moment.
J'ai pu voir ainsi le navire de l'arrière:
Et là, j'ai voulu, comme disent les américains, faire un "joke" (une plaisanterie) et je lui ai dit:
Je sui désolé, mais j'ai un soupçon d'Alzheimer, et ma mémoire me joue parfois des tours. Panique à bord,
dans ses yeux.
Au lieu de rigoler, elle prend un air de "ponte médical" et me dit: "Don't panic, Sir", je vais vous
aider.
Elle parlemente avec ses collègues, me prend la main, et me dit qu'elle va me ramener à ma cabine !
Coincé, je ne pouvais plus faire marche arrière, une excuse pouvait être mal prise, et je me suis donc
résigné à jouer au trisomique léger, traversant les couloirs avec ma jolie guide.
Aussi, c'est avec certitude que je peux vous dire que le Magnifica fait 335 m de long, 15 ponts, et
transporte 3100 passagers (je ne les ai pas tous croisés, mais presque).
Richard n'a jamais voulu croire que je ne l'avais pas fait exprès, mais m'a félicité pour ce procédé
original de drague.
L'essentiel, c'est que Michèle sait que je ne me déplace jamais sans mon Tomtom, et cette aventure lui a
paru étant dans la moyenne de ce que je peux faire.
à suivre ...