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25 juin 2007 1 25 /06 /juin /2007 07:59
Ce jeudi 21 juin, jour de l'arrivée de l'été, et de la fête de la musique en Europe, marquait notre dernier jour sur le sol américain. 
Nous an avons profité pour aller voir le moins intéressant de NY, mais le plus visité: Le "Ground Zero".
Evidemment, il n'y a rien à voir, puisque le trou laissé par la destruction des tours jumelles, est entouré de palissades et ressemble à tous les chantiers, avec des grues, des camions, et des ouvriers. 
Je me rappelle avoir eu une grande discussion en 2004 avec des collègues sur l'avenir de ce trou béant. Tous les journaux américains disaient que cet endroit devait rester un lieu symbolique et qu'il était hors de question de remettre des bureaux, et les projets présentés étaient un parc arboré, un jardin souvenir avec des fontaines, un mémorial, etc… j'avais pronostiqué que lorsque l'émotion serait retombée, le projet retenu serait celui qui permettrait de faire le plus de dollars possible de profit. Restait ensuite à l'habiller sur le plan marketing, pour que la population l'accepte.
Et c'est bien sûr des nouveaux bureaux qui vont être construits, et le discours officiel est:
"L'Amérique n'a pas peur du terrorisme, et pour montrer son courage, sa détermination, et sa puissance, elle va faire encore plus grand, encore plus haut, encore plus beau, avec un "joli" drapeau au sommet."
En attendant voici le chantier:
 
            

Nous sommes une dernière fois repassés devant le building le plus mythique des USA, l'Empire Stade Building, qui est redevenu le plus haut de NY, et qui dans son style Art Déco des années 30, est passé du statut d'immeuble à celui de monument.
Puis direction l'aéroport JFK (John Fitzgerald Kennedy). Pour être dans les temps, soit 3h avant le décollage, prévu pour 19h, nous sommes arrivés chez Avis pour rendre notre voiture vers 14h. Normalement il nous aurait fallu décharger les bagages, prendre un chariot (moyennant 3$ non remboursables) prendre la navette ferrée (sorte d'Orlyval) pour rejoindre le terminal 3 de Delta Airlines.
Avis nous a proposé une solution très courtoise: nous faire ramener par un chauffeur dans notre propre voiture de loc. directement au terminal. Vraiment sympa !
A 14h30 nous étions donc en train de faire la queue au comptoir d'enregistrement de Delta Airlines (sous-traitant d'Air France pour ce vol de retour).
Et là une succession de grain de sable ont enrayé la machine.
Au comptoir, on a bien vu que le guichetier était embêté avec nos billets, qu'il a demandé conseil à son voisin, mais bon, il a enregistré nos 4 valises directement pour Toulouse, et nous a donné à la fois nos cartes d'embarquement pour le vol NY CDG (Charles de Gaule, l'aéroport de Paris) et pour le Paris – Toulouse du lendemain.
On a juste jeté un coup d'œil sur la porte d'embarquement "Gate 12" sans vraiment voir qu'il y avait en caractère de 2mm de haut, l'heure du vol: 5.40 qui avait changé; chiffre qu'on ne mémorise pas bien car en France il y aurait eu inscrit 17h40 et non 5.40.
Nous sommes donc partis à la recherche d'un petit restaurant pour déjeuner.
Le seul qui pouvait nous servir avec moins de 45 mn d'attente a été….. "Burger King" !
Et oui, on ne pouvait pas quitter le sol américain sans manger un double "Big MAC" .
La photo s'imposait:
 
DSC-0014.jpg

 
Puis comme nous étions encore très en avance, il était 15h30, nous avons fait les boutiques "Duty free" pour dépenser nos derniers dollards.
Surprise, je découvre un Whisky Islay que je ne connaissais pas: le "Coal Ila" en promotion si on prenait 2 bouteilles.
La procédure est la suivante: une fois payé on nous remet un ticket et on nous livre les bouteilles directement dans la salle d'embarquement.
Marie-Odile et Michel qui nous gardent notre fougueux boxer ATHOS, et qui sont, comme moi, des inconditionnels des "Islay" seront contents de récupérer une bouteille.
Nous voici donc dans la salle "12" dès 16h prêt au départ.
On jette un coup d'œil sur le panneau à l'entrée, on voit bien qu'il y a un vol pour Paris, avant le nôtre, à 17h40, mais sans plus d'attention.
2ème grain de sable: La veille, j'avais chez Vincent mis en charge mon téléphone portable avec le changeur de prise (format européen - format US) et en partant, je n'ai récupéré que le fil sans l'embout.
Ce qui fait que les autres embouts étant dans les valises embarquées, je ne pouvais pas recharger mon PC dans l'aéroport, et donc pas de possibilité de me connecter sur Internet pour récupérer mes emails. Dommage, car Céline, de l'agence ORSUD, ayant bien fait son travail m'avait envoyé un mail pour me prévenir du changement d'horaire et me dire que notre avion partait à 17h40.
A 17h tous les gens dans la salle d'attente se sont levés pour embarquer et nous sommes restés seuls tous les deux.
La conscience tranquille, j'ai fait un petit "nap" (la sieste américaine) et n'ai pas entendu vers 17h15 qu'on nous appelait.
Personne d'ailleurs n'est venu voir (alors qu'on était à moins de 10m du comptoir d'embarquement) si ce n'était pas nous qu'on recherchait.
Un peu avant 18h, Michèle va voir si notre vol était bien programmé pour 19h et s'aperçoit que le vol suivant était beaucoup plus tard. On se rend alors compte que nos cartes d'embarquement comportent le chiffre 5.40.
Je me précipite au comptoir qui était encore ouvert, l'avion n'étant pas parti, et là, on se fait copieusement engueuler, on nous dit que nous allons devoir payer des milliers de dollars de pénalité car le vol n'a pas décollé par notre faute, puis que la procédure de sécurité est telle qu'il faut d'abord retrouver nos bagages enregistrés, les sortir de l'avion, et éventuellement les faire exploser;
Nos valises étaient déjà sorties de l'avion, mais à priori intactes.
Bien sûr nos bouteilles de Whisky étaient reparties à la Duty Free Shop, mais ce n'était plus la première de nos préoccupations.
Sachant que nos billets n'étaient pas échangeables et valables uniquement sur ce vol, et que 2 billets seniors, couple, pour un Aller Simple coûtent la bagatelle de 2500 € , je voyais l'avenir immédiat sous un jour pas très rose, d'autant plus s'il fallait y ajouter un montant à peu près équivalent de pénalité.
J'étais donc en train de préparer ma défense et chercher les mots américains pour énumérer leurs fautes, et comme la meilleure défense étant l'attaque, je me lançais dans un argumentaire pour leur démontrer que c'était Delta Airlines qui était en tort, quand on nous a signifié qu'on rouvrait les portes de l'avion pour nous faire monter. Il était 18h10.
Bien sûr, nos places retenues il y a 6 mois étant relativement devant et bien placées, 2 personnes y étaient installées. Elles se sont levées pour récupérer les leurs, mais on n'aurait pas insisté, car le simple fait d'être à bord, nous suffisait.
On s'attendait à ce que l'avion parte aussitôt après, mais rien !
En regardant la fiche de l'appareil, j'ai eu la confirmation de ce que je pressentais: il s'agissait pour la 3ème fois d'un Boeing 767.
Sachant qu'à Paris, avec 6h de décalage, il était minuit passé, nous avons opté pour une sage solution: dormir.
Mais à 19h l'avion était toujours là, portes ouvertes.
Y aurait-il des passagers plus en retard que nous?
Allons nous payer l'amende ?
Nos bagages ont-ils été réembarqués ?
La pluie commençait à tomber et on voyait au loin se profiler un gros orage, les cumulo-nimbus irisés par le rose orangé du coucher de soleil, donnait un air apocalyptique à la lignée des dizaines d'avions faisant la queue pour décoller.
Un bruit sourd venant de la passerelle d'embarquement a inquiété les passagers.
Qu'allions devenir?
 
à suivre
 
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commentaires

M
Moi aussi, je veux connaître la suite !!
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D
Franchement, François va pouvoir se reconvertir dans l'écriture de scénarii de films catastrophes à l'américaine ! Moi qui connais la fin, j'en ai la chair de poule ;-)))
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E
Je dirais même plus: et alors???vite la suite.....
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F
et alors ????vite la suite.....
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